Je me suis promené aux Serres d'Auteuil cet après-midi, il y avait un peu de monde, essentiellement des badauds en famille et poussettes en ce week end de Pâques ...

Je pense revenir sur mon lieu de tournage favoris ces derniers temps sur Paris, véritable studio de cinéma à larges baies vitrées comme celui de Georges Méliès à Montreuil au tout début du XXè siècle, un peu plus tard en semaine quand il y aura moins de visiteurs et de circulations dans l'espace public ...

La vitesse de filmage agréable à tenir en image par image, qui me permette un balancement alterné régulier latéral du cadre, semble être d'une image par seconde environ, que je peux élever jusqu'au pas cadencé de six images à la seconde, en prenant appuis alternativement sur le pied gauche puis droit, en une sorte de sarabande ou de danse filmée Cha Cha Cha effectivement !
6 im/s. c'est en fait un calcul approximatif à diviser par deux en projection, puisque cela représente au final 3 im/s. pour chaque série de photogrammes destinés respectivement au vues de gauche et de droite, c'est à dire une vitesse bien basse pour saisir des personnages en mouvement dans la visée du cadre  !
Je vais jusqu'à 6 quand le vent fait frémir les feuillages ou bien pour tenter de capturer un instant volé saisi au hasard des apparitions de promeneurs dans les espaces publics, mais c'est encore trop peu il me semble pour que le résultat soit probant en projection relief ?
Il faut vraiment que la personne filmée bouge à peine ou bien relativement peu, pour que son image légèrement décadrée soit similaire sur les deux photogrammes homologues de gauche et de droite, sans quoi il y aura par exemple un geste enregistré sur l'image de gauche et rien du tout sur son homologue de droite, donc rien à restituer en stéréoscopie ?

Il faudrait peut-être envisager un système motorisé qui fasse osciller la caméra de gauche à droite à plus grande vitesse dans ce cas pour les filmages de personnages plus agités dans le cadre ?

C'est un peu surréaliste comme approche ...

Peut-être qu'au moyen d'une perceuse électrique à vitesse variable alimentée sur batterie, avec un couple moteur de force suffisante pour se faire mouvoir le poids d'une caméra Super 8 fixée sur un rail mobile, tenu devant soit à bout de bras ?
Il faudrait dans ce cas un excentrique ou une came de transmission qui convertisse le mouvement rotatif continu de la perceuse électrique en un  mouvement d'intermittance alterné, comme dans un projecteur de cinéma en somme ?

Ce n'est certes pas plus farfelu comme approche, que celle du type ici plus bas en exemple avec son casque d'écoute improvisé d'inversion de la stéréophonie dans l'espace ambiant ?

Pour l'instant avec mon système manuel actuel je ne peux guère filmer que des plantes vertes, du mobilier urbain ou bien encore des immeubles, qui ne risquent pas de s'évanouir dans la nature en faisant disparaître leur reflet en relief dans l'image projetée !

C'est un peu comme aux premiers temps de la photographie, qui en raison du temps de réponse très lent de la sensibilité des émulsions photochimiques de l'époque, faisaient disparaître de l'image enregistrée des rues de Paris tous les passants et autres voitures à cheval un peu trop mobiles, ne laissant alors apparaître qu'une trace de filage fantomatique sur l'image fixée ?

L'avantage de la perceuse sur batterie à commande de vitesse variable, c'est que je pourrai quand même moduler à volonté la cadence des prises de vue en nombre d'images par seconde, qui fera vibrer la caméra latéralement de gauche à droite selon les fréquences correspondantes !

Je devrai peut-être demander conseil à l'ingénieur en chef attitré Christophe Goulard de l'atelier laboratoire de cinéma collectif l'Abominable de la Courneuve ?
Je ne vois vraiment pas comment faire sinon ...

C'est quand même bien plus simple, comme dispositif de performance scénique de cinéma élargie, de fixer un miroir rotatif sur la tête d'une perceuse électrique, afin de défléchir le faisceau de lumière du projecteur de cinéma pour réaliser des effets d'abstractions lumineuses en projection !
Une caméra Super 8 fixée sur un plateau mobile alimenté par rotation de la perceuse électrique va simplement tourner en rond à grande vitesse ...
Il faudrait qu'elle puisse effectivement vibrer latéralement de gauche à droite pour pouvoir réaliser un cadre de prise de vues stéréoscopiques !

Christophe Goulard ne fera jamais rien pour moi, il ne s'intéresse pas du tout à l'image de cinéma projetée en relief, et c'était bien parce qu'il était "pote" ou bien en très bons termes avec Nicolas Rey, qu'il avait conçu gracieusement pour lui sa caméra 16 mm Bolex modifiée avec son système de capture Kinemacolor, qui permet de filmer en couleur sur de la pellicule en noir&blanc !

C'est quand même bien pratique d'avoir un "Géo trouve tout" ou bien un "professeur Tournesol" à sa disposition pour concevoir de nouveaux outils techniques d'amélioration artistique du medium de cinéma ?

Je n'ai pas cette chance, puisque je ne suis pas le fondateur de l'Abominable de toute façon, il faudra bien que je me débrouille par moi-même n'est-ce pas ?

Me voilà un peu trop tributaire des lois naturelles dictées par la physique ?