Je viens juste de découvrir une nouvelle méthode de filmage Super 8 auto-stéréoscopique !

J'aurai dû y penser bien avant déjà !

Il me semble que le procédé ne soit pas nouveau en soi à proprement parler, cependant le concept est entièrement reformulé refondu à partir de plusieurs sources d'inspiration, dont Ken Jacobs en tête, mais également Pierre Gidon fondateur modérateur de son propre site web "alpes-stereo", et de ma propre pratique de filmage au LomoKino bien-sûr ...

Pierre Gidon a développé et mis en partage sur son site web son propre logiciel gratuit open source de traitement d'images stéréoscopiques par lot, réalisées au départ selon sa méthode dansante dite "Cha Cha Cha" avec un seul et même appareil photographique argentique ou bien numérique, puis corrigées ensuite pour réduire les principaux défauts inhérent à la méthode au jugé ou à la volée, à savoir l'écart de parallaxe verticale entre les vues de gauche et de droite qui est le plus gênant, mais aussi les différences d'horizontalité d'assiette, de trapèze de convergence verticale et horizontale, de zoom et enfin de rotation des images stéréoscopiques qui peuvent en cela différer bien-sûr ...

J'emploi personnellement la méthode dansante "Cha Cha Cha" à mon propre compte, en prise de vue réelle Super 8 déclenchée alternativement image par image, d'un balancement rapide en prenant alternativement appuis sur le pied gauche puis droit, afin de réaliser une translation latérale de la caméra rapide et régulière, qui déterminera la base liée au déplacement du point de vue stéréoscopique d'environ une dizaine de centimètres pour filmer d'assez près !

La méthode peut sembler au prime abord  incroyablement primitive, mais je pense qu'elle peut donner de bons résultats à la projection du film, puisque chaque photogramme est utilisé en intégralité pour former les vues de gauche et de droite en alternance rapide, et les images stéréoscopiques sont finalement synchronisées sur le même ruban de pellicule ...

La cadence maximum que je semble pouvoir maintenir en déclenchement manuel image par image à ce régime-là semble être de 6 im/s. en prise de vue, soit moitié moins 3 im/s. en projection stéréoscopique alternée par la suite, à restituer avec un projecteur de films à vitesses variables et lentes bien-sûr !

Ce qui est le plus pénible, c'est de devoir attendre pour faire développer le film noir&blanc inversible, afin d'avoir enfin un retour sur résultat visible, et comme je n'ai pas un sou en poche bien-sûr ...

A mon avis c'est jouable également pour réaliser mes journaux filmés en procédé dit d'auto-stéréoscopie, avec des personnes en mouvement et non pas seulement des plantes vertes palmiers aux Serres d'Auteuil, ce qui était sans doute plus facile au départ pour tourner autour ?

Comme je n'aurai aucune possibilité de correction logicielle en Super 8 par la suite, des principales aberrations optiques plus haut citées susceptibles de ruiner l'effet de relief stéréoscopique, il me faudra alors procéder avec une extrême régularité de compas métronome arpenteur en quelque sorte ?
Avec ma pratique filmique assez régulière du light painting et celle de la rythmique à la guitare, je pense pouvoir y arriver, mais c'est un peu un tour de force virtuose qu'il me faudrait accomplir il me semble, pour que le résultat soit à la hauteur de mes espérances ?

J'aurai peut-être dû pratiquer avant un peu plus intensément la danse au ruban ?